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Gamers, ne vous laissez pas faire !


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Je poste ça là pour ceux que cela intéresse. Désolé pour le pavé, je bosse sur une éventuelle adaptation en format audio.

 

Gamers ! Gameuses ! Levez-vous ! Nous sommes attaqués !

Certes, ce n'est pas la première fois et ce ne sera certainement pas la dernière fois que la communauté des joueurs de jeux vidéo est la cible d'une critique aussi brutale que malhonnête. La télévision et les autres médias traditionnels apprécient toujours grandement de pouvoir rejeter la faute de certains comportements méprisables sur un loisir qui leur est totalement étranger, terrorisant les parents et culpabilisant les joueurs les plus influençables pour forcer ces derniers à se conformer aux valeurs d’une société absurde. Tout cela, beaucoup d’entre nous le savent déjà et nous avons la peau dure face à ce genre de sottises qui tiennent d’avantage de la propagande ou de préjugés instrumentalisés plutôt que de véritables analyses constructives.

Sauf que cette dernière attaque est différente. Elle ne nous est pas portée par un grand média mais par l’un des sites Internet les plus consultés en France : Egalité & Réconciliation, un site qui se considère comme faisant partie de la « réinfosphère » et de la « dissidence », ce que je ne valide que partiellement. Car même s’il apporte régulièrement des informations que l’on trouverait difficilement ailleurs, c’est un site très orienté sur le plan politique et dont les analyses sont beaucoup trop influencées par de violentes rancœurs accumulées au fil du temps. Je ne m’intéresse donc en général qu’aux données brutes et factuelles qui sont relevés dans ses articles ou vidéos.

Et là, je tombe sur une interview qu’E&R (Egalité & Réconciliation) a donné à un certain Adrien Sajous, 27 ans et lui-même membre d’E&R, pour parler de son livre qu’il a titré Sociologie du gamer et publié chez Kontre Kulture, la maison d’édition d’E&R… donc déjà on a un petit problème de partialité mais intéressons-nous au contenu de cette interview. Elle fait un peu plus d’une heure, donc si vous n’avez pas le temps, passez à la suite de cet article car j’en décortique les principaux points :

https://www.youtube.com/watch?v=UJvfjC4LEOQ&w=560&h=315

Globalement, l’auteur analyse la psychologie des joueurs et l’industrie du jeu vidéo d'un point de vue de l'idéologie marxiste pour critiquer le capitalisme, en se limitant presque uniquement aux catégories des MMORPG et des FPS. Il y a donc là déjà deux erreurs fondamentales selon moi : utiliser un outil économique pour comprendre un phénomène social et bien entendu réduire le champ d’observation. A cela s’ajoute toute une liste de déclarations auxquelles je vais répondre point par point :

  • Le jeu vidéo serait un outil de fuite pour ceux qui ont peur d’essayer de séduire : c’est l’un des arguments qui me fait déjà sérieusement penser qu’Adrien Sajous ne serait qu’un homme de paille pour porter la crédibilité d’un livre écrit en réalité par le fondateur d’E&R, Alain Soral, qui s’est fait d’abord connaître pour ses positions sur le féminisme avec son livre Sociologie du Dragueur (la ressemblance dans les titres est d’ailleurs frappante). En tout cas si ce n’est pas le cas, alors monsieur Sajous est beaucoup trop influencé par le schéma de pensée de Soral qui n’est pas du tout adapté pour le domaine des jeux vidéo. En ce qui concerne l’argument lui-même, on confond encore une fois la cause et la conséquence : si ces jeux n’existaient pas, les jeunes qui ont vraiment ce problème s’évaderaient autrement avec l’alcool, la drogue ou que sais-je d’autre encore. Il faut plutôt essayer de comprendre pourquoi ils ont peur d’essayer de séduire.
  • Les gens ne se regardent plus dans la rue car ils ont trop occupés à jouer sur leur smartphone : c’est peut-être le cas pour une faible proportion des gens, mais l’immense majorité de ceux qui sont hypnotisés par leur téléphone ne font que consulter leurs réseaux sociaux ou des sites d’info-buzz. L’exemple de Pokemon-Go qui est placé en avant est à la fois très récent et ne concerne encore une fois qu’une partie de la population même au sein des gamers. Encore une fois on généralise.
  • Pokemon Go, émergence de la réalité augmentée pour envahir le réel avec le virtuel, pour plus tard le remplacer définitivement par la réalité virtuelle (casques intégraux) : tout d’abord, l’intérêt principal des sphères de pouvoir pour Pokemon Go est la collecte de données personnelles à des fins d’espionnage et de construction de la « machine à gouverner» prédite par Dominique Dubarle dès 1948. Ne comprenant pas cela ou souhaitant l'ignorer, l’auteur cherche un autre reproche à faire au jeu et se dirige vers la menace que représenterait la réalité augmentée (alors qu’elle possède tellement d’application qui améliorerait CONSIDÉRABLEMENT notre société si elle était utilisée intelligemment, ce qui n’est pas encore impossible). Et quand à la réalité virtuelle… je laisse le temps, le bon sens et la sélection naturelle faire son travail pour régler le problème (pour plus de détails, renseignez-vous sur les Darwin Awards).
  • Le fétichisme des figurines de jeu vidéo est équivalent au fétichisme de la marchandise selon Karl Marx (rapport humain hiérarchisé par les possessions), avec une identification narcissique du joueur : pour commencer, le phénomène n’a pas commencé avec le jeu vidéo mais bien avant. Si l’on met de côté les figurines de mes armées d'eldars et de sœurs de bataille pour Warhammer 40.000 (dont la satisfaction est plus rattachée à la peinture que j’ai mise dessus que le prix qu’elles valent), j’ai moi-même pour seules vraies figurines trois versions du personnage de Rei Ayanami dans l’animé Evangelion Neon Genesis, par adoration émotionnel et amour platonique totalement assumé. Ensuite, les figurines de personnages de jeux vidéo sont selon moi autant de « Madeleines de Proust » nous rappelant les bons moments que nous avons passé dans leurs jeux respectifs, et rarement des réceptacles d’un narcissisme qui ne concerne que les ultra-compétitifs.
  • Le jeu n’est pas un art parce qu’ils sont généralement assez grossiers et caricaturaux : QUOI ?! Pardon d’être soudainement émotif mais… QUOI ?!!! Quel genre de gamer peut sincèrement penser une chose pareille sans avaler sa manette vibrante ? Je pense que je n’ai même pas besoin d’argumenter là-dessus, je tenais simplement à vous faire part de ma réaction et pointer cette hérésie à ceux qui n’auraient pas écouté l’interview.
  • Les jeux d’apocalypse-zombie sont le reflet de notre monde moderne consumériste : Et justement, dans ce genre de jeu, on n’incarne pas un zombie mais quelqu’un qui essaye de survivre à l’apocalypse en faisant preuve de volonté et d’ingéniosité, voir même d’entraide pour les jeux qui se jouent à plusieurs. Ces jeux sont parmi ceux qui développent le plus intensément notre sens de la coopération tout en signifiant subtilement au joueur « Tu fais partie des quelques rares personnes encore libres ». Libre de quoi, je vous laisse décider. Mais je fais remarquer que l’auteur parle à un moment des « marches de zombies » pour appuyer son argumentaire disant que les gens assument leur propre zombification par la société de consommation, sauf que ce sont des pratiques organisées dans le monde réel et pas dans les jeux vidéo ! C’est le comble ! De plus il s'agit d'une évolution des flash-mobs (foules éclair) avec autant de références à des films qu'à des jeux.
  • Mobilité du point de vue : alors soit j’étais trop fatigué pour arriver à saisir l’idée de l’auteur à travers son argumentation (il est 23h passé alors que j’écris ces mots), soit l’auteur l’a mal expliqué, soit mon cerveau à fait un blocage face à une incohérence que je n’ai pas réussi à identifier consciemment. Dans tous les cas, je n’ai rien à dire là-dessus pour l’instant mais je réécouterai l’interview plus attentivement pour essayer d’en obtenir quelque chose.
  • Le jeu vidéo utilisé politiquement de la même manière que le tyttytainement théorisée par Zbigniew Brzezinski (abrutissement des masses par le porno et la télévision) : c’est vrai, beaucoup de jeux servent ce but au-delà du simple intérêt économique lié à la consommation massive de ces produits, et l’auteur fait remarquer à juste titre que certains parents utilisent les jeux vidéo de la même manière que la télévision, c’est-à-dire comme des nounous de substitution pour que leurs enfants les laissent tranquilles. Mais là encore, ce n’est qu’une conséquence parmi toutes les conséquences d’une même cause : la volonté des sphères des pouvoirs et de certains parents pour dévier l’attention des jeunes (jugés dangereux car dynamiques) sur autre chose. Et de plus, on fait à nouveau une généralisation malhonnête : il y a des milliers de jeux vidéo qui apportent du savoir, de la dextérité, de la réflexion, du sens de l’orientation, des émotions et encore plein d’autres choses pour l’épanouissement personnel. Ma toute première conscience politique est apparue en jouant à Metal Gear Solid sur la première Playstation au début des années 2000, entre mes 14-16 ans, et dernièrement j'ai pleuré d'émotion devant la beauté de Ori and the Blind Forest.
  • Le supposé lien entre violence et jeux vidéo : sur ce point, l’auteur a l’honnêteté (ou la prudence) de ne pas déclarer que les jeux vidéo rendent violents comme l’ont fait tant de fois les grands médias par le passé. Au contraire, il dit plutôt que cela accentue une désensibilisation de l’individu vis-à-vis des images, ce qui est un autre problème déjà provoqué par la télévision et l’accès instantané à toutes sortes d’informations qui nous sont émotionnellement très éloignées. Par contre, il précise que la sensibilité vis-à-vis du réelle reste la même. Pour lui, la vraie violence du jeu vidéo réside dans le fait de laisser l’individu passer en quelques instants d’une réalité morbide et hostile à une virtualité passionnante et héroïque (et inversement). Encore une fois, ce n’est qu’un élément du problème : faites en sorte que les gens soient heureux dans la vraie vie, et la rupture sera ainsi moins violente. Personnellement, la plus grande frustration que j’ai ressentie à cause d’un jeu vidéo dans toute ma vie et qui ait eu un impact temporaire mais notable sur ma vie réelle, c’est ma colossale déception sur la fin de Mass Effect 3 avant le DLC extended cut. J’attendais un dénouement à la hauteur de tout ce que j’avais vécu dans une trilogie qui ne faisait que monter crescendo, et au final je n’ai eu que trois dénouement possibles qui étaient non seulement presque identiques mais également totalement incompréhensibles. Je pense que tout vrai gamer a dû ressentir à peu près la même chose en voyant ça.
  • Le jeu vidéo ne peut pas être un sport : seul point sur lequel je suis totalement d’accord avec l’auteur même si j’avoue ne m’être jamais posé la question car ce niveau de compétition m’intéresse très peu. Le terme d’E-sport est un élément de langage qui est utilisé pour séduire la communauté des joueurs et des spectateurs qui regardent ce genre d'événements. Le terme de « sport » est utilisé avant tout par rapport aux concepts d’équipes, de matchs et de tournois, mais comme il s’agit d’une activité n’ayant quasiment aucun lien avec le corps on peut difficilement l’accepter intellectuellement. Après, lorsque l’on voit que la pétanque est considérée comme un sport…

Voilà donc pour ma réponse à cette analyse que je ne peux honnêtement pas considérer comme valide mais que je n’ai pas pu envoyer à E&R car il est impossible de laisser un commentaire sur leurs vidéos Youtube et sur leur site les commentaires doivent être validés par les modérateurs avant d'être publié. On verra donc bien s'ils acceptent celui que je leur ai envoyé. Mais du coup je n’aurais probablement pas pris le temps de rédiger cet article (en sacrifiant une soirée que je prévoyais initialement à l’écriture de ma fanfiction Halo, Les Guerriers de la Foi)  si je n’avais pas eu l’occasion de réagir face à une autre vidéo qu’à fait youtubeur pour parler du même sujet en répétant quasiment les mêmes erreurs :

https://www.youtube.com/watch?v=C_m10o1iJqQ&w=560&h=315

Voici donc la réponse que je lui ai laissée en commentaire.


 

Citation

 

Mon pauvre Alex, j’ai bien peur que tu te sois attaqué à un domaine qui te dépasse et qui dépasse également l’auteur du livre que tu cites. Sous prétexte que tu as été un joueur assidu de MMORPG, tu t’associes à une communauté que tu crois comprendre alors que ce n’est absolument pas le cas, pour la simple et bonne raison que tu t’es trompé de communauté sur un abus de langage. Et ce n’est pas entièrement de ta faute car tu as visiblement été induit en erreur par ce jeune Adrien Sajous (27 ans) qui fait un amalgame soit par malhonnêteté soit par inexpérience pour la même raison qu’on fait des amalgames dans les pires débats politiques et sociologiques : réduire l’analyse des jeux vidéo aux MMORPG, peut-être pas totalement mais suffisamment pour focaliser l’attention sur les comportements extrêmes et ensuite en faire une généralité.

Alors avant que je rentre dans les détails de ce qui me révolte profondément dans ta vidéo et dans ce livre, faisons un petit cours rapide sur les différents types de personnes adeptes des jeux vidéo. Ça me permet de poser les bases de mon argumentation tout en faisant fuir ceux dont l’intérêt est uniquement émotionnel et qui ne feront donc pas l’effort de lire un pavé. Si tu es un écrivain, les pavés ne devraient pas te faire peur.

  • Les NEWBIES : terme anglais qui veut dire « nouveau ». Il est utilisé pour désigner les joueurs inexpérimentés qui découvrent un jeu et qui, naturellement, peuvent faire des erreurs que les vétérans suffisamment indulgents leur pardonneront (tandis que d’autres n’hésiteront pas à les insulter en oubliant qu’ils ont eux-mêmes été à leur place, comme ceux qui insultent les jeunes conducteurs en auto-école).
  • Les NOOBS : pour ceux qui connaissent la superbe série Youtube du même nom, pas la peine d’expliquer. Pour les autres, un noob est l’abréviation de Newbie, ce qui pourrait donner l’impression qu’il désigne la même catégorie d’individus alors que c’est faux : un noob est quelqu’un qui fait des erreurs de débutants ou se comporte comme tel alors qu’il y joue depuis suffisamment longtemps pour être considéré comme expérimenté. C’est donc une insulte couramment employée pour désigner ceux incapables d’apprendre les règles et les logiques d’un jeu.
  • Les GEEKS : au départ, ce terme ne concernait que l’informatique du temps où cette discipline venait tout juste d’apparaître et que seulement un très faible nombre de personnes en maîtrisait le fonctionnement. Aujourd’hui on peut être geek de tout : de cinéma, de livres, de cuisine, c’est un terme qui est devenu générique pour désigner le même type de comportement, à savoir la passion dans le domaine concerné tout en restant sociable. Le geek veut connaître le maximum de choses sur ce qui l’intéresse et il partage ensuite ses connaissances avec les autres dans le but de créer d’autres passionnés comme lui.
  • Les NERDS : version négative des geeks car ils accumulent de la connaissance en se renfermant sur eux-mêmes ou dans le but de se sentir supérieurs à ceux qui en savent moins qu’eux.
  • Les NO-LIFE : c’est la version extrême des nerds, ceux qui passent la quasi-totalité de leur temps sur leur passion. Dans le cas des jeux vidéo, ils sont le plus souvent sur le même MMORPG depuis des années car leur(s) avatar(s) virtuel(s) sont devenus plus importants que leur propre statut social dans la vraie vie, des extensions virtuelles et démesurées de leur ego. Ils rassurent ce même ego en se sentant supérieur aux joueurs moins expérimentés qu’eux soit en comparant leurs stats, soit directement en tuant leur avatar. Leur sociabilité est généralement limitée au cercle des membres de leur équipe.
  • Les GAMERS : tout simplement, un gamer est un geek des jeux vidéo. Ce terme n’est donc pas censé être négatif et les joueurs se l’approprient avec fierté.

Maintenant venons-en à ta vidéo :

  • Le fait de calquer les standards de la société réelle sur la vie in-game (en commençant par le fait d’exercer un métier) ne concerne QUE les MMORPG car on y reproduit une architecture militaire, économique et parfois même politique pour rendre les univers de jeu à la fois vivants, réalistes et durables, avec également une part de capacité évolutive qui dépend directement de l’inventivité des joueurs. Beaucoup d’études sociologiques se sont appuyées sur les comportements des joueurs de MMORP en les considérant comme de véritables simulations à grande échelle d’une société complexe. Dans les autres jeux vidéo qui se vivent à plusieurs, on peut éventuellement avoir des rôles comme ceux que tu cites (tank, DPS, healer, etc.), sauf qu’il est généralement très facile de passer de l’un à l’autre parce que l’on n’a pas besoin de passer des heures à monter un personnage en XP. Les MOBA (Multiplayer Online Battle Arena) comme League of Legends et Heroes of the Storm en sont les parfaits exemples. Quant aux architectures militaires et politiques, elles sont soit inexistantes soit extrêmement éphémères car ne durant que le temps d’une partie, même si certaines sessions de simulateurs militaires peuvent durer sacrément longtemps.
  • La scène où tu incarnes un joueur de MMORPG est à la fois sur-jouée et inutilement longue à mon goût, sans compter qu’elle est bourrée de clichés qui feraient bondir n’importe quel Social Justice Warrior si on les transposait sur ce qu’il pourrait définir comme étant son identité. Si elle est basée sur ta propre expérience de joueur, je te plain sincèrement et je te conseille d’arrêter de parler des jeux vidéo avant de faire davantage de dégâts dans les esprits des gens. Et si c’est une exagération volontaire ou même involontaire basée sur des préjugés et utilisée pour créer une réaction émotionnelle chez le spectateur, je te conseille là encore d’arrêter de parler des jeux vidéo jusqu’à ce que tu te sois suffisamment renseigné sur le domaine, et pas avec des bouquins.
  • Le fétichisme des figurines n’est pas issu des jeux vidéo. Tout d’abord, ce phénomène a connu son essor lorsque Georges Lucas a créé les produits dérivés de Star Wars. Cela s’est ensuite généralisé sur toute une catégorie de films et de dessins animés (occidentaux comme japonais) bien avant d’être utilisé par l’industrie du jeu vidéo. Donc ce n’est pas en s’attaquant à la dernière branche du problème qu’on peut l’analyser, et encore moins qu’on peut espérer le résoudre.
  • Civilization 6 ? … Sérieusement ? Tout d’abord, comme tous les jeux de la série Civilization, il ne sera vraiment intéressant qu’après avoir reçu deux ou trois des DLC qui sont probablement déjà prévus, ou quand la communauté aura créé suffisamment de mods originaux. C’est un phénomène courant depuis plusieurs années : les jeux AAA (à gros budget) sortent avec un contenu incomplet puis les éléments manquants sont rajoutés en autant d’extensions payantes pour deux raisons : donner plus de temps à l’équipe de développement pour la programmation (qui s’appuie d’ailleurs souvent sur les mods qui auront été créés entre-temps par les joueurs de façon totalement bénévole), et bien entendu se faire un peu plus de pognon au passage. Intéresse-toi donc plutôt aux jeux indépendants, tu y trouveras facilement de belles perles à des prix raisonnables.
  • Je me suis moi-même retrouvé récemment devant la nécessité de diminuer mon temps de jeux vidéo, et la seule chose qui m’a permis de le faire avec des résultats concrets, c’est d’avoir un but, une ambition, quelque chose pour remplir ces heures que je passais devant mon écran. On n’arrête pas les jeux vidéo comme on arrête de fumer. Selon ma propre expérience, tomber amoureux est la plus belle et la plus efficace des raisons.

Et pour finir, j’ai deux questions :

Tout d’abord est-ce que Adriens Sajous parle du GamerGate dans son livre ? Parce qu’en termes d’analyse sociologique et de manipulation du capitalisme (entre autres sphères d’influence) sur l’industrie du jeu vidéo, c’est le sujet INCONTOURNABLE si l’on veut être un tant soit peu crédible, et les individus qui y ont le plus activement participé ne ressemblent en rien au modèle de joueur que tu nous décris ici. D’accord, le phénomène n’a pas beaucoup touché la France car il concernait principalement le publique anglophone avec en tête de liste l’Australie et les U.S.A., mais ce serait idiot de penser que les joueurs anglophones pourraient être si différents des joueurs français. Je ne vais pas décrire le GamerGate ici car il me faudrait un autre pavé, mais si cela est nécessaire je me tiens prêt le faire dans un autre commentaire.

Ensuite, si l’on a un peu d’esprit critique, il faut se demander avec prudence pourquoi ce livre est apparu. Notons que l’auteur est un vétéran d’Egalité & Réconciliation, le mouvement socio-politique qui dirige les éditions Kontre-Culture, ce qui veut dire qu’il fait partie de la maison. On est en droit de se demander si cet ouvrage n’est pas utilisé comme outil pour un quelconque but politique. Clairement, il ne s’agit pas de récupérer le public des gamers pour qu’ils rejoignent E&R car on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, encore moins avec des insultes. Parce que c’est tout ce que je vois dans le peu que tu nous as présenté : une insulte à la communauté des gamers.

 

 


Alors maintenant, après cette "petite" réplique qui n'aura sans doute pas grande conséquence dans l'immédiat, que faire ? Comment réagir face à cette critique qui va toucher un public totalement différent par rapport aux attaques auxquelles nous avaient habitué les médias ? Parce que si la télévision, la radio et les journaux ciblaient principalement les parents et le reste de la famille des gamers pour les étouffer à travers leur entourage, ici nous parlons de la programmation mentale d’une énorme masse de gens qui sont à la fois très informés sur pas mal de sujets mais également beaucoup trop influençables par les paroles d’E&R. Les conséquences risquent d’être totalement différentes, et de toute façon si nous n’arrivons pas à défendre notre terrain contre ce genre d’attaque, après il sera trop tard. Ils ont lancé la bataille des idées, et nous ne devons pas les laisser la gagner par forfait.

Alors du coup je me lance dans la préparation d’une analyse argumentée sur ce qu’est réellement un gamer, l’aspect positif des joueurs de jeux vidéo. Je ne sais pas encore si cette analyse se fera sous forme écrite ou sous forme orale, ni si elle sera en une seule présentation ou plusieurs épisodes, mais je vous la promets pour très prochainement. Et j’invite tous ceux qui veulent faire entendre notre voix à publier vos propres argumentations par tous les moyens à votre disposition, ou à envoyer des commentaires sur toutes les vidéos qui traitent de ce sujet, tout ça sans faire preuve de vulgarité s'il-vous-plait. Et si vous ne savez pas quoi dire mais que vous êtes d’accord avec ce que j’ai écrit ici, partagez simplement le lien vers cet article. Recopiez-le partiellement ou complètement si vous le souhaitez, je ne mets aucun copiright dessus. Utilisez-le librement si cela peut faire avancer les choses.

Je suis un gamer, et ceux qui veulent voir cela comme un défaut dans ma personnalité vont devoir se lever de bonne heure…

We are Gamers !

Jack-115

https://www.youtube.com/watch?v=iVJmZ7KlLT4&w=560&h=315

gamer-gaming

Modifié par Jack-115
Correction du code d'insertion des vidéos youtube
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Il y a 2 heures, Dark_Ender a dit :

Nom d'un Grognard ! franchement je sais pas quoi dire je soutien ta cause certe mais un petit pillier comme moi ne pourras pas faire grand chose x) en tout cas sache que je suis de tout cœur avec toi visiblement les gens qui on fais cette interview non rien compris ! 

Merci de ta réponse et surtout merci d'avoir pris le temps de lire. Ton soutien est déjà en soi quelque chose de précieux.

J'ai déjà quelques retours par ci par là et des échos montrant que la plupart des joueurs qui ont vu la vidéo voient clairement l'ignorance de l'auteur sur le sujet. Ceux qui arrivent à rédiger une contre-argumentation, même de quelques lignes, arrivent à des conclusions similaires. Donc globalement cela confirme l'idée que j'ai émise comme quoi on a la peau dure face à ce genre de critique, mais il faut quand même présenter une opposition de poids pour éviter que le reste des gens se laisse berner par ces usurpateurs. 

Pour plus de simplicité pour moi comme pour les autres, je vais partir sur un format audio d'une durée encore indéterminée et l'uploader sur Youtube. Lorsque ce sera fait, je posterai le lien sur ce même topic.

Merci encore.

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Coucou,

   J'ai pris le temps de lire ton pavé, je dois avouer que tu es très pertinent et je suis à peu près d'accord avec toi sur l'ensemble, hormis quelques détails.

   Bref, je voulais juste faire apparaître une idée que je trouve assez essentielle : Je pense qu'il y a un petit problème de dépendance non avouée dans les jeux vidéos. Perso je considérerais ça un peu comme une drogue. Et aujourd'hui malheureusement, j'ai un peu l'impression que les parents s'en foutent si leurs bambins passent tout leur temps libre devant un écran. Enfin bon, l'avenir me dira si mes craintes sont fondées ou non.

   Après, ayant beaucoup côtoyé la communauté e-sport par le passé, je considère vraiment la compétition sur les jeux vidéos comme un "sport" mais extrêmement accessible et, oui, non physique. Il faut dire que tout y est : le travail d'équipe, la dextérité, la concentration, le mental (très important), la réflexion, l'expérience...

   Voilà, mis à part ça, je ne suis pas sûr que ça vaille le coup que tu consacres autant de temps et d'énergie à réagir à un couillon mal informé. Laisse le donc, c'est pas bien grave.

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Révélation

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BONJOUR,

J’ai également pris le temps de lire cet immeuble et regarder la vidéo de Alex Boy. Je vais essayer d’être concis parce qu’il est tard et je n’ai pas très envie de m’éterniser sur le sujet.

On sait tous que le monde du jeu vidéo a toujours nourri beaucoup de fantasme : violence, drogue, dépendance blablabla. En fait, après avoir vu la vidéo, j’ai surtout l’impression que Adrien Truc et Alex Boy sont juste deux anciens joueurs qui n’assument pas d’avoir fait partie d’un groupe d’individus qui aimaient « consommer du virtuel », car les gens les voyaient comme des gros Nullos de la Société.

Le fait de dénigrer ce secteur à travers une vidéo, un livre, faire des comparaisons absurdes et des citations du genre « Nous ne consommons pas le virtuel... C’est le virtuel qui nous consomme... héhé » ça donne vraiment l’image de personnes qui veulent absolument fuir leur passé pour prendre un nouveau départ. Et c’est peut-être même pas pour le prouver à quelques personnes de leur entourage, mais vraiment de se convaincre en se disant : « OK boy, maintenant on arrête de faire le con, jouer = NUL ».

Mais bon, après ils font ce qu’ils veulent, qui suis-je pour juger ces personnes.

Comme l’a dit copain, je ne pense pas que ça soit vraiment nécessaire de mettre autant d’énergie avec ce genre de personne, ça serait comme parler avec des sourds. Après je comprends que tu souhaites défendre ton groupe hein ~. Il y a toujours eu des histoires de ce genre dans le monde du jeu vidéo et il y en aura encore demain. Si on aime faire quelque chose et que cette chose n’embête personne, je ne vois pas où est le problème. Je pense que rentrer dans des débats avec ce genre de bonshommes, c’est plus satisfaire leurs ego qu’autre chose en fait.

Voilà, il est tard, le lit m’appelllle. Adieu.

Bazou 2017

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Hé ben ! C'est que tu nous as pondu un article assez copieux x)

Je suis d'accord avec toi sur la majorité des points évoqués. La société actuelle (ou du moins une partie) tente de diaboliser le jeu-vidéo, le faire passer pour un média violant et abrutissant. Le problème, et tu l'as bien dit, c'est que la majeure partie du temps les détracteurs du jeu-vidéo n'ont jamais (ou presque) expérimenté le jeu. Ils se bercent d'illusions en sélectionnant minutieusement leurs exemples. Combien de fois j'ai étendu dire que le jeu-vidéo était un média violent car dans GTA nous pouvions agir violemment...

Je pense qu'une grande partie de notre société est totalement larguée vidéo-ludiquement parlant, et face à l'inconnu la réaction (normale) réside dans une peur. Cette peur favorise les discours anti-jeu-vidéos. Je suis assez d'accord avec @Bazou concernant cette manie de critiquer le jeu-vidéo pour s'en détacher plus facilement. La société, mais également les proches, peuvent exercer une pression sur le joueur. Ce dernier est alors chaque jour confronté aux mêmes arguments : "tu joues à des jeux violents qui t'abrutissent, et te drainent ton argent et ton temps." Alors quand la pression trop forte, et que toi-même tu finis par te convaincre qu'ils avaient raison, et bien tu finis par rejoindre leur argumentaire.

D'ailleurs, le jeu-vidéo n'est pas la seule cible : c'est toute la culture populaire qui est souvent mise en cause. Aussi bien les jeux-vidéos que les nouveaux mangas et les séries contemporaines.

Le 07/02/2017 à 09:39, Jack-115 a dit :

Alors du coup je me lance dans la préparation d’une analyse argumentée sur ce qu’est réellement un gamer, l’aspect positif des joueurs de jeux vidéo.

Je trouve que c'est une excellente idée ! D'ailleurs, je te partage une petite vidéo qui pourrait t'intéresser :)

En tout cas bravo pour cet article ! C'est rare de lire des contenus aussi fournis et bien construits ^^

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Bon, comme j'avais prévu de parler du GamerGate mais d'après les premiers retours que j'ai eu dans mon entourage de gamer ce n'est pas un sujet qui passionne beaucoup les gens, ce que je trouve dommage mais compréhensible car il s'agit d'un sujet très complexe à de nombreux niveaux. Du coup, je ne vais pas m'embêter à présenter cette affaire dans le cadre d'une vidéo et j'ai donc posté un article le plus complet que j'ai pu à cette adresse :

https://reclaimerstudio.wordpress.com/2017/02/16/gamergate-le-jour-ou-les-gamers-sont-partis-en-guerre/

 

Ceux qui détestent les pavés, pas la peine de cliquer sur le lien.

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