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  1. Je poste ça là pour ceux que cela intéresse. Désolé pour le pavé, je bosse sur une éventuelle adaptation en format audio. Gamers ! Gameuses ! Levez-vous ! Nous sommes attaqués ! Certes, ce n'est pas la première fois et ce ne sera certainement pas la dernière fois que la communauté des joueurs de jeux vidéo est la cible d'une critique aussi brutale que malhonnête. La télévision et les autres médias traditionnels apprécient toujours grandement de pouvoir rejeter la faute de certains comportements méprisables sur un loisir qui leur est totalement étranger, terrorisant les parents et culpabilisant les joueurs les plus influençables pour forcer ces derniers à se conformer aux valeurs d’une société absurde. Tout cela, beaucoup d’entre nous le savent déjà et nous avons la peau dure face à ce genre de sottises qui tiennent d’avantage de la propagande ou de préjugés instrumentalisés plutôt que de véritables analyses constructives. Sauf que cette dernière attaque est différente. Elle ne nous est pas portée par un grand média mais par l’un des sites Internet les plus consultés en France : Egalité & Réconciliation, un site qui se considère comme faisant partie de la « réinfosphère » et de la « dissidence », ce que je ne valide que partiellement. Car même s’il apporte régulièrement des informations que l’on trouverait difficilement ailleurs, c’est un site très orienté sur le plan politique et dont les analyses sont beaucoup trop influencées par de violentes rancœurs accumulées au fil du temps. Je ne m’intéresse donc en général qu’aux données brutes et factuelles qui sont relevés dans ses articles ou vidéos. Et là, je tombe sur une interview qu’E&R (Egalité & Réconciliation) a donné à un certain Adrien Sajous, 27 ans et lui-même membre d’E&R, pour parler de son livre qu’il a titré Sociologie du gamer et publié chez Kontre Kulture, la maison d’édition d’E&R… donc déjà on a un petit problème de partialité mais intéressons-nous au contenu de cette interview. Elle fait un peu plus d’une heure, donc si vous n’avez pas le temps, passez à la suite de cet article car j’en décortique les principaux points : https://www.youtube.com/watch?v=UJvfjC4LEOQ&w=560&h=315 Globalement, l’auteur analyse la psychologie des joueurs et l’industrie du jeu vidéo d'un point de vue de l'idéologie marxiste pour critiquer le capitalisme, en se limitant presque uniquement aux catégories des MMORPG et des FPS. Il y a donc là déjà deux erreurs fondamentales selon moi : utiliser un outil économique pour comprendre un phénomène social et bien entendu réduire le champ d’observation. A cela s’ajoute toute une liste de déclarations auxquelles je vais répondre point par point : Le jeu vidéo serait un outil de fuite pour ceux qui ont peur d’essayer de séduire : c’est l’un des arguments qui me fait déjà sérieusement penser qu’Adrien Sajous ne serait qu’un homme de paille pour porter la crédibilité d’un livre écrit en réalité par le fondateur d’E&R, Alain Soral, qui s’est fait d’abord connaître pour ses positions sur le féminisme avec son livre Sociologie du Dragueur (la ressemblance dans les titres est d’ailleurs frappante). En tout cas si ce n’est pas le cas, alors monsieur Sajous est beaucoup trop influencé par le schéma de pensée de Soral qui n’est pas du tout adapté pour le domaine des jeux vidéo. En ce qui concerne l’argument lui-même, on confond encore une fois la cause et la conséquence : si ces jeux n’existaient pas, les jeunes qui ont vraiment ce problème s’évaderaient autrement avec l’alcool, la drogue ou que sais-je d’autre encore. Il faut plutôt essayer de comprendre pourquoi ils ont peur d’essayer de séduire. Les gens ne se regardent plus dans la rue car ils ont trop occupés à jouer sur leur smartphone : c’est peut-être le cas pour une faible proportion des gens, mais l’immense majorité de ceux qui sont hypnotisés par leur téléphone ne font que consulter leurs réseaux sociaux ou des sites d’info-buzz. L’exemple de Pokemon-Go qui est placé en avant est à la fois très récent et ne concerne encore une fois qu’une partie de la population même au sein des gamers. Encore une fois on généralise. Pokemon Go, émergence de la réalité augmentée pour envahir le réel avec le virtuel, pour plus tard le remplacer définitivement par la réalité virtuelle (casques intégraux) : tout d’abord, l’intérêt principal des sphères de pouvoir pour Pokemon Go est la collecte de données personnelles à des fins d’espionnage et de construction de la « machine à gouverner» prédite par Dominique Dubarle dès 1948. Ne comprenant pas cela ou souhaitant l'ignorer, l’auteur cherche un autre reproche à faire au jeu et se dirige vers la menace que représenterait la réalité augmentée (alors qu’elle possède tellement d’application qui améliorerait CONSIDÉRABLEMENT notre société si elle était utilisée intelligemment, ce qui n’est pas encore impossible). Et quand à la réalité virtuelle… je laisse le temps, le bon sens et la sélection naturelle faire son travail pour régler le problème (pour plus de détails, renseignez-vous sur les Darwin Awards). Le fétichisme des figurines de jeu vidéo est équivalent au fétichisme de la marchandise selon Karl Marx (rapport humain hiérarchisé par les possessions), avec une identification narcissique du joueur : pour commencer, le phénomène n’a pas commencé avec le jeu vidéo mais bien avant. Si l’on met de côté les figurines de mes armées d'eldars et de sœurs de bataille pour Warhammer 40.000 (dont la satisfaction est plus rattachée à la peinture que j’ai mise dessus que le prix qu’elles valent), j’ai moi-même pour seules vraies figurines trois versions du personnage de Rei Ayanami dans l’animé Evangelion Neon Genesis, par adoration émotionnel et amour platonique totalement assumé. Ensuite, les figurines de personnages de jeux vidéo sont selon moi autant de « Madeleines de Proust » nous rappelant les bons moments que nous avons passé dans leurs jeux respectifs, et rarement des réceptacles d’un narcissisme qui ne concerne que les ultra-compétitifs. Le jeu n’est pas un art parce qu’ils sont généralement assez grossiers et caricaturaux : QUOI ?! Pardon d’être soudainement émotif mais… QUOI ?!!! Quel genre de gamer peut sincèrement penser une chose pareille sans avaler sa manette vibrante ? Je pense que je n’ai même pas besoin d’argumenter là-dessus, je tenais simplement à vous faire part de ma réaction et pointer cette hérésie à ceux qui n’auraient pas écouté l’interview. Les jeux d’apocalypse-zombie sont le reflet de notre monde moderne consumériste : Et justement, dans ce genre de jeu, on n’incarne pas un zombie mais quelqu’un qui essaye de survivre à l’apocalypse en faisant preuve de volonté et d’ingéniosité, voir même d’entraide pour les jeux qui se jouent à plusieurs. Ces jeux sont parmi ceux qui développent le plus intensément notre sens de la coopération tout en signifiant subtilement au joueur « Tu fais partie des quelques rares personnes encore libres ». Libre de quoi, je vous laisse décider. Mais je fais remarquer que l’auteur parle à un moment des « marches de zombies » pour appuyer son argumentaire disant que les gens assument leur propre zombification par la société de consommation, sauf que ce sont des pratiques organisées dans le monde réel et pas dans les jeux vidéo ! C’est le comble ! De plus il s'agit d'une évolution des flash-mobs (foules éclair) avec autant de références à des films qu'à des jeux. Mobilité du point de vue : alors soit j’étais trop fatigué pour arriver à saisir l’idée de l’auteur à travers son argumentation (il est 23h passé alors que j’écris ces mots), soit l’auteur l’a mal expliqué, soit mon cerveau à fait un blocage face à une incohérence que je n’ai pas réussi à identifier consciemment. Dans tous les cas, je n’ai rien à dire là-dessus pour l’instant mais je réécouterai l’interview plus attentivement pour essayer d’en obtenir quelque chose. Le jeu vidéo utilisé politiquement de la même manière que le tyttytainement théorisée par Zbigniew Brzezinski (abrutissement des masses par le porno et la télévision) : c’est vrai, beaucoup de jeux servent ce but au-delà du simple intérêt économique lié à la consommation massive de ces produits, et l’auteur fait remarquer à juste titre que certains parents utilisent les jeux vidéo de la même manière que la télévision, c’est-à-dire comme des nounous de substitution pour que leurs enfants les laissent tranquilles. Mais là encore, ce n’est qu’une conséquence parmi toutes les conséquences d’une même cause : la volonté des sphères des pouvoirs et de certains parents pour dévier l’attention des jeunes (jugés dangereux car dynamiques) sur autre chose. Et de plus, on fait à nouveau une généralisation malhonnête : il y a des milliers de jeux vidéo qui apportent du savoir, de la dextérité, de la réflexion, du sens de l’orientation, des émotions et encore plein d’autres choses pour l’épanouissement personnel. Ma toute première conscience politique est apparue en jouant à Metal Gear Solid sur la première Playstation au début des années 2000, entre mes 14-16 ans, et dernièrement j'ai pleuré d'émotion devant la beauté de Ori and the Blind Forest. Le supposé lien entre violence et jeux vidéo : sur ce point, l’auteur a l’honnêteté (ou la prudence) de ne pas déclarer que les jeux vidéo rendent violents comme l’ont fait tant de fois les grands médias par le passé. Au contraire, il dit plutôt que cela accentue une désensibilisation de l’individu vis-à-vis des images, ce qui est un autre problème déjà provoqué par la télévision et l’accès instantané à toutes sortes d’informations qui nous sont émotionnellement très éloignées. Par contre, il précise que la sensibilité vis-à-vis du réelle reste la même. Pour lui, la vraie violence du jeu vidéo réside dans le fait de laisser l’individu passer en quelques instants d’une réalité morbide et hostile à une virtualité passionnante et héroïque (et inversement). Encore une fois, ce n’est qu’un élément du problème : faites en sorte que les gens soient heureux dans la vraie vie, et la rupture sera ainsi moins violente. Personnellement, la plus grande frustration que j’ai ressentie à cause d’un jeu vidéo dans toute ma vie et qui ait eu un impact temporaire mais notable sur ma vie réelle, c’est ma colossale déception sur la fin de Mass Effect 3 avant le DLC extended cut. J’attendais un dénouement à la hauteur de tout ce que j’avais vécu dans une trilogie qui ne faisait que monter crescendo, et au final je n’ai eu que trois dénouement possibles qui étaient non seulement presque identiques mais également totalement incompréhensibles. Je pense que tout vrai gamer a dû ressentir à peu près la même chose en voyant ça. Le jeu vidéo ne peut pas être un sport : seul point sur lequel je suis totalement d’accord avec l’auteur même si j’avoue ne m’être jamais posé la question car ce niveau de compétition m’intéresse très peu. Le terme d’E-sport est un élément de langage qui est utilisé pour séduire la communauté des joueurs et des spectateurs qui regardent ce genre d'événements. Le terme de « sport » est utilisé avant tout par rapport aux concepts d’équipes, de matchs et de tournois, mais comme il s’agit d’une activité n’ayant quasiment aucun lien avec le corps on peut difficilement l’accepter intellectuellement. Après, lorsque l’on voit que la pétanque est considérée comme un sport… Voilà donc pour ma réponse à cette analyse que je ne peux honnêtement pas considérer comme valide mais que je n’ai pas pu envoyer à E&R car il est impossible de laisser un commentaire sur leurs vidéos Youtube et sur leur site les commentaires doivent être validés par les modérateurs avant d'être publié. On verra donc bien s'ils acceptent celui que je leur ai envoyé. Mais du coup je n’aurais probablement pas pris le temps de rédiger cet article (en sacrifiant une soirée que je prévoyais initialement à l’écriture de ma fanfiction Halo, Les Guerriers de la Foi) si je n’avais pas eu l’occasion de réagir face à une autre vidéo qu’à fait youtubeur pour parler du même sujet en répétant quasiment les mêmes erreurs : https://www.youtube.com/watch?v=C_m10o1iJqQ&w=560&h=315 Voici donc la réponse que je lui ai laissée en commentaire. Alors maintenant, après cette "petite" réplique qui n'aura sans doute pas grande conséquence dans l'immédiat, que faire ? Comment réagir face à cette critique qui va toucher un public totalement différent par rapport aux attaques auxquelles nous avaient habitué les médias ? Parce que si la télévision, la radio et les journaux ciblaient principalement les parents et le reste de la famille des gamers pour les étouffer à travers leur entourage, ici nous parlons de la programmation mentale d’une énorme masse de gens qui sont à la fois très informés sur pas mal de sujets mais également beaucoup trop influençables par les paroles d’E&R. Les conséquences risquent d’être totalement différentes, et de toute façon si nous n’arrivons pas à défendre notre terrain contre ce genre d’attaque, après il sera trop tard. Ils ont lancé la bataille des idées, et nous ne devons pas les laisser la gagner par forfait. Alors du coup je me lance dans la préparation d’une analyse argumentée sur ce qu’est réellement un gamer, l’aspect positif des joueurs de jeux vidéo. Je ne sais pas encore si cette analyse se fera sous forme écrite ou sous forme orale, ni si elle sera en une seule présentation ou plusieurs épisodes, mais je vous la promets pour très prochainement. Et j’invite tous ceux qui veulent faire entendre notre voix à publier vos propres argumentations par tous les moyens à votre disposition, ou à envoyer des commentaires sur toutes les vidéos qui traitent de ce sujet, tout ça sans faire preuve de vulgarité s'il-vous-plait. Et si vous ne savez pas quoi dire mais que vous êtes d’accord avec ce que j’ai écrit ici, partagez simplement le lien vers cet article. Recopiez-le partiellement ou complètement si vous le souhaitez, je ne mets aucun copiright dessus. Utilisez-le librement si cela peut faire avancer les choses. Je suis un gamer, et ceux qui veulent voir cela comme un défaut dans ma personnalité vont devoir se lever de bonne heure… We are Gamers ! Jack-115 https://www.youtube.com/watch?v=iVJmZ7KlLT4&w=560&h=315
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